Petit manuel de l’homme féministe

LE SEXE SELON MAÏA
Réélection de Donald Trump à la présidence américaine, suite du procès Pelicot, verdict du procès Bedos, ouverture puis renvoi du procès Depardieu, hausse de 10 % du nombre de victimes de violences conjugales : le moins qu’on puisse dire, c’est que ces derniers jours n’ont pas été de nature à favoriser la libido féminine. En ces temps de backlash (retour de bâton) antiféministe, la sexualité constitue plus que jamais une zone de ce combat…, mais aussi, potentiellement, un espace de réparation. Voici donc mon guide pratique, pour les hommes ayant choisi de rester nos alliés jusque sous la couette.
1. Accepter de séduire
La prise en compte du regard des femmes est une des plus chouettes avancées féministes des dernières années, alors commençons par rappeler que l’égalité au lit commence, idéalement, dès la phase de séduction. Oui, les femmes s’intéressent au corps des hommes ! Pour favoriser les échanges charnels, et pour rendre à vos partenaires cette forme de politesse qu’est l’embellissement de soi pour l’autre, n’hésitez pas à sortir le double attirail de la séduction passive (avec des efforts sur votre corps, vos vêtements, vos accessoires) et de la séduction active (avec des efforts sur votre comportement, votre langage, votre capacité à créer des atmosphères favorables).
Recommandations magazine : pour apprendre à s’habiller, filez chez L’Etiquette, le magazine de l’élégance masculine. Pour apprendre à mettre en valeur son apparence, direction les pages beauté de GQ Magazine (il y a aussi des conseils fitness et parfums).
2. Respecter le consentement
Ne pas forcer votre partenaire à avoir des relations sexuelles est, évidemment, fondamental. Mais le problème avec les fondamentaux, c’est qu’on a tendance à ne jamais les réactualiser (dixit une chroniqueuse qui persiste à cuisiner ses carbonaras avec de la crème fraîche)…, or les règles ont bien changé lors des dernières années. Connaissez-vous les cinq principes vous permettant d’éviter le forçage ? Allez, je vous aide : le consentement doit être libre, éclairé, spécifique, réversible et enthousiaste.
Au-delà de ces règles toutes simples, je vous invite à prendre en compte l’éventuelle tendance sacrificielle de votre partenaire : les femmes sont encouragées dès l’enfance à faire passer leurs envies après celles des autres. Dans ces conditions, mieux vaut être proactif pour éviter les coups de pression : ne pas qualifier ses désirs de « besoins », ne pas insister, ne pas faire de chantage affectif, et repérer le consentement obtenu du bout des lèvres.
Il vous reste 74.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.